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Après un premier morceau sur le dépistage de la dyslipidémie et le calcul du risque cardiovasculaire, Nicolas, Sébastien et Isabelle comparent maintenant les différents traitements disponibles pour traiter ce méchant cholestérol!
Les objectifs pour cet épisode sont:
- Identifier les patients nécessitant un traitement de la dyslipidémie
- Analyser les bénéfices cardiovasculaires associés aux statines
- Comparer les bénéfices associés aux différents traitements hypolipémiants
Ressources pertinentes en lien avec l’épisode
Lignes directrices américaines de dyslipidémie 2018
Grundy SM, et al. 2018
AHA/ACC/AACVPR/AAPA/ABC/ACPM/ADA/AGS/APhA/ASPC/NLA/PCNA Guideline on the Management of Blood Cholesterol. Circulation. 2018:CIR0000000000000625.
Lignes directrices canadiennes de dyslipidémie 2016
Anderson TJ, et al. 2016 Canadian Cardiovascular Society Guidelines for the Management of Dyslipidemia for the Prevention of Cardiovascular Disease in the Adult. Can J Cardiol. 2016;32:1263-1282.
Lignes directrices simplifiées sur les lipides 2015 (Simplified Lipid Guidelines)
Allan GM, et al. Lignes directrices simplifiées sur les lipides: Prévention et prise en charge des maladies cardiovasculaires en soins primaires. Can Fam Physician. 2015;61:e439-50.
Études évaluant les différents traitements de la dyslipidémie
Diète méditéranéenne
Estruch R et al. Primary Prevention of Cardiovascular Disease with a Mediterranean Diet Supplemented with Extra-Virgin Olive Oil or Nuts. N Engl J Med;378:e34.
Inhibiteurs PCSK-9
FOURIER: Sabatine MS et al. Evolocumab and clinical outcomes in patients with cardiovascular disease. N Engl J Med. 2017;376:1713-22.
Jakob T, Nordmann AJ, Schandelmaier S, Ferreira-González I, Briel M. Fibrates for primary prevention of cardiovascular disease events. Cochrane Database Syst Rev. 2016; 11: CD009753. DOI: 10.1002/14651858.CD009753.pub2.
Calculateurs de risque cardiovasculaire
CVD Calculator
McCormack J, Pfiffner P. Calculatrice des bénéfices et des risques absolus de maladies cardiovasculaires. 2017.
EpiRxisk
Epicore Centre. EpiRxiskTM. Cardiovascular risk calculator. 2019
Merci pour ce 28 ème épisode. Parmi l’arsenal thérapeutique, aucun mot sur les résines… Volontaire ? Ont-elles encore une place dans l’arsenal thérapeutique ?
Bonjour Guillaume
Effectivement, dans la prise en charge de la dyslipidémie ¨ordinaire¨, nous ne croyons pas que les résines ont un rôle important. Selon nous, il faut vraiment être mal pris!
On va tenter de glisser un petit mot sur le sujet dans le prochain épisode.
Bonne journée
L’équipe du Pharmascope
Bonjour, je viens de terminer la trilogie sur le cholestérol! 🙂 J’ai 2 questions pour vous:
1- Il n’est plus nécessaire d’être à jeun pour passer un bilan lipidique, le cholestérol total et les HDL étant peu affectés. Mais le LDL est calculé et non mesuré. Les TG, qui sont quant à elles plus affectées par la prise de nourriture, font partie de ce calcul de LDL, d’où la légère modification des LDL. Si on prend un médecin/infirmière qui ajuste (encore) en fonction des cibles de LDL, est-ce que ca peut modifier l’avenue du traitement?
LDLc = CT -HDLc -TG/5
2. J’ai bien compris qu’il ne serait plus nécessaire d’ajuster la dose d’une statine en fonction d’une cible de LDL, mais dans cette situation, sur quoi on se base pour augmenter ou non une statine. On la débute toujours à dose minimale? On l’augmente dans quel contexte si on se détache un peu de la valeur de LDL?
Merci beaucoup!
Audrey Beaulieu….de Trois-Pistoles! 🙂
Salut Audrey de Trois-Pistoles!
Merci pour tes commentaires. Voici des idées de réponse 🙂
1. Pour le bilan à jeun: Si tu utilises la méthode ¨J’évalue le risque cardiovasculaire de mon patient et on décide ensemble si on initie une statine ou non¨, tu as seulement besoin du cholestérol total et des HDL, des résultats qui ne sont pas influencés de façon significative par le fait de les tester à jeun ou non. Autrement, même si tu veux connaitre les TG et les LDL de ton patient pour une raison X, ceux-ci varient très peu après l’ingestion d’un repas ¨normal¨. Ainsi, même les lignes directrices de la Société canadienne de cardiologie, qui recommande toujours le suivi des LDL, recommande les bilans lipidiques à jeun en raison du faible impact de l’alimentation. Évidemment, tout cela reflète des variations moyennes dans des études populationnelles. Il est donc possible que, pour un patient donné, tu veuilles refaire un bilan lipidique à jeun dans certains cas particuliers.
2. Pour l’ajustement, tout dépend de l’approche utilisée. Si tu utilises la méthode ¨J’évalue le risque cardiovasculaire de mon patient et on décide ensemble si on initie une statine ou non¨, tu peux discuter dès le départ avec le patient de la possibilité d’utiliser une dose élevée de statine afin de maximiser les bénéfices. Suite à la discussion, tu pourrais décider avec ton patient de débuter d’emblée une forte dose de statine quitte à la diminuer en présence d’intolérance par la suite ou encore, tu pourrais décider de te limiter à une faible dose vu le bénéfice supplémentaire quand même limité d’une forte dose vs faible dose. Vous pourriez aussi décider de débuter à faible dose chez un patient craintif des effets indésirables, quitte à augmenter quelques semaines plus tard si le produit est bien toléré si le patient veut maximiser le bénéfice potentiel de la médication. Bref, plusieurs approches possibles. Tant que l’approche choisie est bien comprise et qu’elle convient au patient, on est probablement sur la bonne voie 🙂
Bonne journée
L’équipe du Pharmascope
Super merci ça répond! 🙂